jeudi 9 juin 2011

60 logements pour 1.200 demandes à el-mouradia,Les raisons de la colère des mal logés

Les édiles de la commune d’El- Mouradia sur les hauteurs d’Alger se seraient bien passés de ce cadeau empoisonné. Distribuer un quota de 60 logements sur une liste de 1.200 dossiers en attentes est un risque de désordre dans la ville. Il relève également de la gageure de contenter un tant soit peu tout ce beau monde. Et ce qui devait arriver arriva.

Les laissés-pour-compte expriment à leur manière leur colère. Depuis lundi dernier des dizaines de familles campent jour et nuit devant le siège de l’APC d’El-Mouradia pour protester contre ce qu’elles qualifient comme une «injustice». Elles ne figurent pas dans la liste de distribution de 60 logements affichée par l’APC de la localité. Elles disent ne quitter les lieux que si elles sont embarquées dans des camions de relogement comme cela a été fait pour les autres quartiers de la capitale.

Les banderoles placardées çà et là, résument à elles seules, toutes les colères et la misère des protestataires qui ne veulent pas abdiquer pour revendiquer ce qui est selon elles «un droit» que leur «dénient les autorités», s’indignent-elles. Pour preuve, elles font valoir des arguments solides : exiguïté et son corollaire, promiscuité des logements qu’elles occupent et qui est à mille lieux de l’image colportée qui fait que ce quartier proche de la présidence de la République, un lieu cossu qui se distingue par ses somptueuses demeures.

«Nous vivons dans des conditions déplorables et inhumaines. L’exiguïté a privé nos enfants de fonder des foyers», crient à l’unisson ces familles qui soutiennent que leur forme de protestation se veut pacifique et qu’elles ont été patientes jusque-là. «Nous ne sommes jamais sorties dans la rue pour brûler et casser afin de bénéficier d’un logement», ont-elles assurés. La découverte de noms d’«étrangers» à la commune, trônant sur la liste affichée a dédoublé leur ire. «Ils ne remplissent pas les critères exigés pour bénéficier d’un logement social», ont-elles suggéré en énumérant une liste de personnes qui prennent part à ce mouvement de protestation. «Les enfants de chouhada, les handicapés, les vieilles femmes, les personnes malades et les familles menacées d’expulsion» ne sont pas de la partie, soit les tranches de la population la plus vulnérable et la plus exposée aux aléas de la vie.

«Je suis orpheline de père. Je suis malade et subit plusieurs interventions chirurgicales. Mes injections coûtent plus de 15 000 dinars par mois sans traitement médical. Ma mère nous prend en charge grâce à un petit boulot. Nous vivons dans des conditions très difficiles chez des proches. Nous avons attendu longtemps ce logement qui allait, a-t-on espérer, nous permettre de mener une vie digne. Hélas, le rêve s’est évaporé après qu’on a vu cette liste» affirme une jeune fille, la vingtaine. Un jeune couple, a choisi une manière originale de protester. L’homme et la femme qui attendent un heureux événement, se sont attachés les mains aux grilles en fer situées devant le siège de l’APC.

Il affirme qu’il vit dans des conditions déplorables et qu’il a été lésé par la commune qui l’a exclu de la liste des bénéficiaires. Il décrit les dures réalités qui sont les leurs dans cette commune à la notoriété surfaite. «Il y a des familles de dix membres qui résident dans un F1 (1 pièce/cuisine) où il est difficile de respirer l’air frais, ni même de dormir dans des conditions acceptables», ont-elles hurlé à qui voulaient les entendre. Ils n’arrivent pas à expliquer le pourquoi de ces cas sociaux qui n’ont pas trouvé d’oreilles attentives auprès des élus communaux. Ils sont rejoints par les menaces d’expulsion qui expriment leurs détresses pour rendre responsable de tous leurs malheurs le président de l’APC et faire de son départ, une de leurs revendications : «Nous rejetons cette liste et nous demandons le départ de ce maire qui ne défend pas les habitants de sa commune» réclament les protestataires les plus entreprenants, les plus jeunes, qui se souviennent que «plusieurs commissions d’enquête se sont enquis de leur conditions de vie». Un de ces jeunes, assez remonté, juge anormal que la liste ne contienne aucun habitant de la cité dans laquelle il habite, alors qu’une mère de famille conteste les résultats des travaux de la commission.«Nous remettons en cause les résultats de cette commission», a-t-elle fulminé. Pour le président de l’APC, Mohamed Saïd Benmejdoub, le problème est complexe. Selon lui, trois commissions dont deux de la daïra ont effectué l’enquête sur les 1.200 dossiers de demandes de logements sociaux de l’APC.

«Ils ont recensé 300 familles les plus touchées et il a fallu choisir 60 selon le quota qui été attribué à la commune», se justifie-t-il, soulignant que les citoyens ont un délai de 8 jours pour déposer un recours «et dénoncé tous ceux qui n’ouvrent pas droit à ce logement». Il estime «légitime» les revendications de ses administrés, s’apitoyant sur la situation dans laquelle ils vivent et pour faire baisser la tension, le maire a proposé de désigner un comité composé de 6 personnes qui ira «négocier» auprès du chef de daïra.

Par : Sadek Belhocine

la colére des habitants d'el mouradia

Les habitants de la commune d'El Mouradia sont en colère. L'affichage de la liste des soixante bénéficiaires de logements sociaux a suscité la grogne de centaines de citoyens qui se sont regroupés devant le siège de l'APC pour dénoncer leur exclusion de cette opération», nous apprend notre collègue Nouria Bourihane dans notre édition d'hier. Inutile de s'attarder sur ce qui est devenu une chose normale :
l'«affichage» des noms des «heureux élus» au logement social est depuis longtemps synonyme d'émeutes. Et de brigades anti-émeute dont beaucoup de responsables locaux, bien inspirés, sollicitent «spontanément» la mobilisation à l'occasion.
La quantité de logements est toujours insignifiante proportionnellement aux besoins, l'attribution ne se fait ni dans la transparence, ni dans l'équité et les «gens du quartier» se découvrent des droits à la priorité à la manière jus soli.  Il n'est pas inutile par contre de rappeler à ceux qui ne le savent pas qu'El Mouradia, c'est «le Golf»,
quartier chic ou supposé tel de la capitale dont le siège de la présidence de la République fait la réputation. Il y a toujours quelqu'un pour rappeler que la fierté du quartier, c'est plutôt d'avoir enfanté Mourad Didouche et donné le RAMA, un mythique club de sports collectifs, mais le Golf restera «la présidence».
Pendant des mois, ses habitants ont vu défiler toutes sortes de gens «en colère». Des quatre coins du pays, avec des fortunes diverses, les motivations sincères ou douteuses, les composantes homogènes ou hétéroclites,
la détermination réelle ou factice et les exigences légitimes ou folkloriques, ils ont marché vers la Présidence. Certains y sont parvenus au prix de violents corps à corps avec la police, d'autres ont été stoppés net à distance respectable et d'autres encore ont été «réorientés» vers des espaces moins visibles. Pendant des mois, les habitants d'El Mouradia ont regardé.
Parfois avec respect, souvent dans l'indifférence et toujours dans l'interrogation. Si les caméras de l'ENTV n'ont pas eu, ici, droit aux images de vaillants  
«riverains» défendant leur espace vital contre de sordides envahisseurs, c'est certainement parce que l'astuce était passée de mode ou n'a pas trouvé d'inspirateur inspiré. Avant-hier, personne n'a marché sur la Présidence, plus personne ne le fait depuis quelque temps.
Des habitants du «quartier de  la présidence» se sont rassemblés devant la… présidence d'APC. Soixante logements sociaux et une centaine de mécontents. Même pas inspirées de mobiliser les forces anti-émeute, les autorités locales. Pourtant, les autorités nationales ne sont pas loin, mais la mairie ne donne pas sur la rue principale.
publier par le temps
http://www.letempsdz.com/content/view/58596/105/
laouarisliman[A]gmail.com

Des habitants d'El Mouradia tentent de manifester devant la Présidence de la République

Des dizaines d'habitants de la commune d’El Mouradia ont tenté de marcher ce lundi matin vers le siège de la Présidence de la République pour dénoncer l’attribution de logements sociaux. Selon eux, 60 logements ont été attribués à des personnes non nécessiteuses. Les forces de sécurité, fortement présentes sur les lieux, ont empêché les manifestants d’atteindre la place de la Présidence où ils voulaient organiser un sit‑in.
 
Les protestataires ont procédé alors à la fermeture du siège de la commune d’El Mouradia et bloqué la circulation automobile sur l’axe reliant la Présidence au siège de la mairie. Les manifestants reprochent aux autorités de ne pas avoir respecté les critères d’attribution de logements sociaux comme ceux de la priorité et du besoin. « Des célibataires figurent dans cette liste alors que des familles sans logements n’ont pas été bénéficiaires », affirment des protestataires.
Source : TSA
http://www.tsa-algerie.com/politique/des-habitants-d-el-mouradia-tentent-de-manifester-devant-la-presidence-de-la-republique_15984.html

 

Colère des postulants aux logements sociaux à El Mouradia

La tension était à son comble ce matin après l'affichage de la liste des logements sociaux à l’APC d’El Mouradia (Alger). Une centaine de personnes ont organisé, dans la matinée, un rassemblement devant le siège de l’APC, située non loin de la présidence de la République, pour dénoncer le choix "inique et injuste" de l’APC. Un cordon de sécurité imposant a été installé à cet endroit pour éviter tout débordement.

La commune a reçu une délégation des protestataires dirigée vers la wilaya déléguée de Sidi M’hamed pour le dépôt des recours. Les protestataires se plaignent du choix de l’APC qui a confectionné la liste du social. « La liste des 60 logements est insignifiante. Parmi les bénéficiaires, s’il y en a qui ont des appartements à l’extérieur de la commune. La wilaya n’a pas fait le bon choix», lâche un résident qui vit avec sa famille dans « un cagibi infect avec sa familles de membres. »
Le P/APC, M.Benmedjdedoub reconnaît que le quota est insuffisant. « Notre commune a reçu 1200 demandes de logements sociaux. Le quota réservé par la wilaya à l’APC est infime. Une liste prioritaire de 300 familles nécessiteuse a été établie à la wilaya déléguée. Les recours détermineront les prochaines bénéficiaires », rassure Benmedjdoub, qui reconnaît l’existence d’un malaise important parmi les demandeurs, nombreux.
L’affichage de nouvelles listes dans les communes de Oued Korich et de Gué de Constantine a provoqué l’ire des postulants qui s’estiment « abandonnés ». La wilaya d’Alger devrait distribuée, durant le mois de juin en cours, quelques 5 000 logements.
publier par elwatan :
http://www.elwatan.com/regions/centre/alger/alger-colere-des-postulants-aux-logements-sociaux-a-el-mouradia-06-06-2011-127622_148.php